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FAHAMU PECOU PEOPLE’S INSTINCTIVE TRAVELS

Exposition
Du 11/06/2022 au 16/07/2022
Backslash Gallery
A la base de la réflexion de Fahamu Pecou, il y a les musique noires, des chants des griots au hip-hop en passant par le scat et le reggae. Elles sont le centre névralgique de cette nouvelle série de peintures et dessins. Pecou en décèle deux thèmes majeurs : l’influence indiscutable que ces mouvements musicaux exercent depuis des siècles sur l’humanité et la capacité des noir.e.s à s’inscrire au-delà des cadres sociaux et psychologiques imposés par la société occidentale, et ce par le biais de la musique.

Le pouvoir de transformation des musiques africaines et afro-américaines se concrétise dans un processus d’évolution quasi darwinien axé autour du rythme et de l’improvisation. Les mouvements musicaux noirs, tous plus salués les uns que les autres, se succèdent, s’influencent et rayonnent jusqu’à avoir créé une encyclopédie musicale richissime et planétaire. Leur impact sur la création internationale est indiscutable ; d’aucuns se défendent d’y avoir un jour ou l’autre puisé des références ou des rythmiques précieuses.

Pecou rend ici hommage à l’essence même de ces richesses musicales, à travers une série d’œuvres qui y font référence, notamment par la présence d’instruments ancestraux ou contemporains. Certaines de ces œuvres se réfèrent également à des acteurs essentiels au mouvement des Droits Civiques, notamment Rosa Parks ou Frederick Douglass qui ont osé s’opposer aux apartheids.

C’est là qu’intervient le second thème abordé par Pecou. L’artiste illustre le devenir de l’homme et de la femme noir.e.s, enfermés dans des frontières imposées, territoriales ou psychologiques, et qui, malgré tout, ont réussi à triompher de ces frontières par le biais de la musique. Même si les blancs ont séparés les noirs pendant des siècles, la musique noire les a toujours réunis. Où que vous soyez dans le monde, « Is This Love » de Bob Marley entrainera systématiquement l’intégralité d’un bar sur sa piste de danse ! Les rythmiques du batteur Art Blakey, les explorations du pianiste Sun Ra, les vocalises d’Ella Fitzgerald, les chants d’Ali Farka Touré, seront toujours sources de rencontres et de communion.

L’exposition People’s Instinctive Travels imagine une tribu de voyageurs inter-spatiaux. La musique et le son deviennent leur moyen de transport. Témoignant de ces voyages, à travers des costumes anciens et des tenues rituelles aux visières futuristes, les personnages de Pecou se dressent comme des divinités africaines contemporaines. Ils utilisent des appareils sonores méticuleusement conçus ou ajustent les fréquences de leurs bagages temporels pour ouvrir des portes vers de nouveaux lieux, y compris de nouvelles façons d’être... Noir.e.s.

Fahamu Pecou est docteur diplômé de l’Université Emory d’Atlanta où il enseigne la philosophie. Son travail a été montré dans de nombreuses institutions prestigieuses à travers le monde, notamment au Museum Of Contemporary Art et au High Museum d’Atlanta, au Halsey Institute of Contemporary Art de Charleston, au Oakland Museum of California ou au Yokohama Museum of Art au Japon, parmi beaucoup d’autres. Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques telles que le Seattle Art Museum, le Smithsonian National Museum of African American History and Culture de Washington, The West Collection de Philadelphie ou encore la Collection Société Générale. Il est récipiendaire de nombreux prix et bourses d’études. Depuis de nombreuses années, Fahamu Pecou est régulièrement invité à des conférences dans le monde entier pour parler de la place de l’homme noir dans les sociétés occidentales. Pecou est également vidéaste (son dernier film Emmett Still a été largement primé) et sort régulièrement des albums de hip-hop qu’il écrit et interprète.





Dr. Fahamu Pecou’s philosophy is rooted in Black music, from griot songs to hip-hop, scat to reggae. They lie at the heart of this new series of paintings and drawings. Pecou picks out two major themes from this vast musical tapestry: the indisputable influence that these musical movements have had on humanity across the centuries, and the ability of Black people to transcend the social and psychological frameworks imposed by Western society through music.

The transformative power of African and African-American music is embodied in an almost Darwinian evolutionary process centred on rhythm and improvisation. The different Black music movements have all met with equal acclaim as they emerged successively, influencing each other and spreading to the point of creating a rich and global musical encyclopaedia. Their impact on international creation is undeniable; few people deny having dipped into them at some point in search of references or peerless rhythms.

Pecou pays tribute to the very essence of this musical wealth through a series of works that reference it, including with the presence of ancestral and contemporary instruments. Some of these works also refer to key figures in the Civil Rights movement who dared to oppose apartheid, such as Rosa Parks and Frederick Douglass.

This is where Pecou’s second theme comes in. The artist illustrates the story of the Black men and women confined by imposed territorial or psychological borders who, despite everything, managed to knock down these barriers through music. Although White people have kept Black people apart for centuries, Black music has always brought them together. Wherever you are in the world, Bob Marley’s Is This Love will always get the whole bar on the dance floor! Drummer Art Blakey’s rhythms, pianist Sun Ra’s explorations, Ella Fitzgerald’s vocals, Ali Farka Touré’s songs will always be a source of encounter and communion.

The exhibition People’s Instinctive Travels imagines a tribe of inter-spatial travellers. Music and sound become their means of transport. Testifying to these journeys with their archaic costumes and ritual outfits with futuristic visors, Pecou’s characters rise up like contemporary African deities. They use meticulously crafted sound devices or adjust the frequencies of their temporal baggage to open doors to new places – including new ways of being Black.

Dr. Fahamu Pecou has a Ph.D. from Emory University’s Institute of Liberal Arts (ILA) in Atlanta, where he teaches philosophy. His work has been shown in a wide array of prestigious museums throughout the world, including at the Museum of Contemporary Art of Georgia and High Museum of Art in Atlanta, Halsey Institute of Contemporary Art in Charleston, Oakland Museum of California and Yokohama Museum of Art in Japan. His art also features in numerous public collections, such as at the Seattle Art Museum, Smithsonian National Museum of African American History and Culture in Washington, The West Collection in Philadelphia and the Société Générale Collection in Paris. He is the recipient of several awards and scholarships. Fahamu Pecou has long been a frequent guest at conferences all over the world, invited to speak on the place of the Black Man in western societies. Pecou is also a videographer (his latest film Emmett Still has won numerous awards) and regularly releases hip-hop albums featuring music he writes and performs.
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Quand Birgitte Berg me suggère de faire une exposition de Jean Painlevé en même temps que sa rétrospective au Jeu de Paume, je pense tout de suite à présenter son dernier film en couleurs et dans lequel il joue, Les Pigeons du square, réalisé en 1982. Pu

Exposition
Du 14/05/2022 au 30/07/2022
Air de Paris
Quand Birgitte Berg me suggère de faire une exposition de Jean Painlevé en même temps que sa rétrospective au Jeu de Paume, je pense tout de suite à présenter son dernier film en couleurs et dans lequel il joue, Les Pigeons du square, réalisé en 1982.

Puis je me dis que je peux me livrer à un exercice modeste et distrayant sur ce grand petit sujet : le Pigeon, et donc travailler une exposition collective.

À mes temps libres et paresseux je fais des recherches sur les pigeons, pigeons des villes, pigeons voyageurs, soldats, rats des villes et ramiers, en pensant toujours à mon ancienne voisine qui les nourrissaient au rebord de sa fenêtre entrebâillée, son dernier horizon de femme âgée, citadine et esseulée. Que j’aimerais lui offrir une petite promenade en dehors de chez elle, une distraction et un amusement …

Voilà donc le résultat, cette exposition qui s’est constituée par petits rebonds, elle sautille du poétique au drôle, de l’absurde au grave. Elle est hommage à Painlevé et à Proudhon.


Dans l’ordre d’entrée :

Jean Painlevé
Christiane d’Hôtel
Ylla
Jochen Lempert
Jean-Luc Verna
Mrzyk & Moriceau
Shimabuku
Liam Gillick
Scott King (with Jonathan de Villiers)
Vincent Gernot
Eric Giraudet de Boudemange
Rémy Drouard
Thomas Geiger
Rob Pruitt
Mark Dion
Bertrand Planes
Maïa Lacoustille
Boris Achour
Alexandra Catiere
Véronique Bourgoin



Et d’autres oiseaux nous sont venus de :

François Curlet
Erik Dietman
Eliza Douglas
Joseph Grigely
Adriana Lara
Pati Hill


Merci : Birgitte Berg, Céline Poulin, Vincent Romagny, tous les artistes et l’équipe de la galerie.

Merci : Fahim Amir pour son essai Révoltes animales (Éditions Divergences, avril 2022 ) ; il est venu confirmer une intuition qui m’offre une conclusion temporaire :

Quand les tigres servent d’argument de vente aux céréales, et les vaches violettes d’enseigne pour les tablettes de chocolat …/… Qui nourrit les pigeons, nourrit la résistance.
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Torbjørn Rødland,

Exposition
Du 05/06/2022 au 30/07/2022
Air de Paris
De quoi parle-t-on lorsque l’on parle de #vibes ? Depuis une poignée d’années, le mot a pris un sens spécifique, désignant la texture visuelle, sonore et, en un mot, atmosphérique, telle qu’elle émerge par TikTok pour venir reprogrammer la sphère perceptive tout entière. Désignant l’évidence intuitive, partagée et trans-individuelle d’un certain sentiment flottant, les #vibes, précisément, ne parlent pas : leur qualité est pré-verbale et leur résonnance immédiate. Évoquer l’environnement médiatique, au moment d’aborder le travail de Torbjørn Rødland, est avant tout une manière de retarder l’identification, ou l’assignation à un sujet, une forme, une thématique. Né en 1970 en Norvège et aujourd’hui basé à Los Angeles, l’artiste pratique depuis le milieu des années 1990 une photographie analogique, dont la genèse est tout aussi construite et mise en scène que la réception est poétique et subjective. Procédant par synthèse de réalités disjointes, celui qui aime à se définir comme faiseur d’images organise une lente remontée de ressentis archaïques, immémoriaux ou tout simplement paradoxaux.

En cela, le tournant affectif actuel, il le complexifie, l’extirpe de ses manifestations de surface pour nous le présenter à peine transi. A même la mécanique post-capitaliste léchée, quelque chose alors se grippe. L’attention, cette ressource raréfiée, reste ici accrochée, prise dans les rets d’alliances fortuites quasi-surréalistes. A la galerie Air de Paris, Theatre of Immediacy [théâtre de l’immédiateté], décline autant d’itérations récentes de ces mariages contre-nature et néanmoins déjà consommés, maintenus dans l’implacable indécision entre mélancolie et malaise, élégie et étrangeté, attraction et angoisse. Une première série de six photographies, unie par une même teinte orangée rétroéclairée, prête une allégeance de surface aux genres photographiques : natures mortes, portraits et scènes de genre. Ici cependant, ce seront des solides pyramidesques criblés de trous – matérialisation de l’emoji *fromage* ? – venus choir mollement au milieu d’un parterre de lierre (Early Evening Cheese Heads, 2022). Un buste féminin vêtu d’un chemisier aérien dont la main gantée d’acier vient nonchalamment enserrer une épée médiévale (Sword and Glove, 2022). Ou encore, un lapin aux longues oreilles emmailloté dans un t-shirt filet et passé entre deux mains comme le témoin d’une course relai (Shared Rabbit, 2021).

Pour Torbjørn Rødland, les associations ne sont jamais aléatoires et se doivent de faire sens. Elles ne sont pas pour autant élucidables ou déchiffrables, au sens où il n’y a pas de rébus ou de clef. Tout se joue dans ce qui partout affleure, et ce-faisant demeure, toujours et malgré tout polysémique. Or plus qu’à toute autre époque peut-être, l’attention au sensible est à fabriquer. Dressée contre le sémiocapitalisme, elle est à conquérir à rebours de ses procédés d’asservissement collectifs tout autant qu’à ses corrélats intériorisés de fabulations paranoïaques ou de conspirationnistes. L’exposition présente enfin deux vidéos récentes. Extension de l’image fixe selon d’autres paramètres, l’artiste initie cette partie de sa pratique en 2004, soit un an avant l’arrivée de Youtube. S’il tire son rythme et son montage de la télévision et des anime, il anticipe intuitivement ici aussi certaines caractéristiques, culturelles plutôt que techniques, de l’écosystème digital -- GIFs et clips destinés au partage en réseau.

Visionnées ensemble, Between Fork and Ladder (2018) et Elegy for the Silent (2020) amènent la possibilité d’une lecture plus immédiatement politique, une piste parmi d’autres que l’artiste se garde d’élire sans pour autant l’exclure. Dans la première, un garçonnet découpe, l’air absent, les motifs d’un pyjama à l’effigie d’une figurine de cartoon. Il s’agit de Pepe the Frog, devenu tristement célèbre sous la recontextualisation d’un mème, dont l’usage, transitant par les bas-fonds du forum 4chan, crèvera la surface médiatique pour mieux asseoir l’avènement de l’Alt Right. La seconde, elle, place au centre un homme âgé, tout aussi las, placé face à ses aspirations disqualifiées.

Deux générations sont présentées en pendant. Elles sont blanches, mâles et privilégiées, et peut-être aussi toutes deux sacrifiées. Ce sont des portraits individualisés mais qui déjà sont jetés, par la présentation à d’autres, dans l’ambiguïté de la vie en société. Il n’y a pas de script ni de narration, seulement une décélération doublée d’une densification de ce qui est là, évolue dans une lumière changeante, et récuse l’éternel retour du même. Obstinément, âprement, les images fixes et mouvantes de Torbjørn Rødland prennent sans ironie le parti de la complexité, maintenue au sein même de la logique algorithmique et la perte de sens.

Ingrid Luquet-Gad
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clusterduck meme manifesto

Exposition
Du 14/05/2022 au 28/08/2022
CNAC de la Villa Arson
Commissariat : Vittorio Parisi
Ouverture de l’exposition le samedi 14 mai, de 14h à 21h.

« Quand on descend aux enfers, on a toujours besoin d’un guide. Nous voici donc en train de vous tendre la main gauche et de vous inviter à parcourir le mur sur lequel nous avons recueilli d’innombrables petits fragments de l’inconscient d’Internet : la preuve irréfutable de notre passage dans les mers insondables de la mèmesphère… »

C’est ainsi que Clusterduck (collectif italien interdisciplinaire d’artistes, activistes, théoriciens et web designers) présente l’installation murale qui constitue le pivot de l’exposition MEME MANIFESTO, sur une invitation de Vittorio Parisi.

On pourrait définir le detective wall – nom par lequel ils et elles appellent ladite installation – comme un mur parsemé de mèmes internet, soient les images drôles, tristes, dérangeantes ou simplement absurdes qui sont créées, remixées et partagées quotidiennement sur le web.

Accompagné d’une installation vidéo interactive, le detective wall se présente comme l’un de ces crazy walls popularisés par nombre de films ou séries télé policiers – les murs parsemés de photographies ou d’articles de journaux épinglés ou collés, souvent reliés entre eux par des ficelles pour marquer les connexions – ou encore comme le Bilderatlas Mnemosyne conçu par Aby Warburg : un outil que l’historien de l’art allemand avait créé dans les années 1920 pour retracer les thèmes et les motifs visuels récurrents à travers l’Histoire, de l’Antiquité à la Renaissance et au-delà, jusqu’à la culture contemporaine, et dont Clusterduck s’inspire pour cartographier la « mèmesphère ».

Mais comment cartographier et exposer les mèmes, des objets qui, a priori, se présentent comme incartographiables et inexposables ? « Le mème est toujours pluriel, jamais singulier. Il est vécu dans un contexte, il est apprécié en clusters ; son existence même n’est par définition possible que comme une variante d’autres mèmes et comme le résultat d’une interaction – ne serait-ce qu’entre deux utilisateurs ».

Les mèmes collectés par Clusterduck sont ainsi organisés et hiérarchisés selon des critères à la fois chronologiques et thématiques, formant dix regroupements, dans le but d’escorter les visiteurs au cœur d’un voyage dans l’inconscient collectif d’internet et de ses représentations : « Nous avons recueilli des récits sur la façon dont un utilisateur donné, ou plusieurs utilisateurs, ont fait l’expérience d’un phénomène, d’une tendance esthétique, d’une stratégie sémantique récurrente ; nous avons ensuite essayé d’esquisser et de représenter certains moments brefs, mais sans doute très influents, de l’histoire de la mémétique ».

Tout au long de ce parcours, les visiteurs seront conduits à travers des niveaux mémétiques toujours plus profonds, en commençant par les formats les plus populaires et connus, à ceux les plus occultes et ésotériques. La liste est longue : des mèmes mal faits, des mèmes aux contenus originaux, des mèmes surréalistes, des mèmes fried, des mèmes nuked… Ceux-ci sont juxtaposés en suivant un certain nombre de catégories : les mèmes wholesome, les ugly, les absurds, les edgy, les weird, les cursed.

Surtout, une question semble hanter ce besoin de remettre de l’ordre dans cet univers informe, et de transformer le chaos en cosmos : comment les mèmes se sont révélés avoir un pouvoir hyperstitionnel ? Néologisme inventé par le philosophe britannique Nick Land, le concept d’«hyperstition » définit les modalités selon lesquelles des fictions peuvent se transformer en vérités.

Tout en analysant les points de contact et de distance entre les mèmes et l’art, MEME MANIFESTO propose donc d’enquêter sur l’agentivité des mèmes : leur capacité d’être vecteurs d’activisme ou de propagande politique, et ainsi de produire des effets sur notre quotidien.
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Carla Filipe hóspede [hôte]

Exposition
Du 15/05/2022 14:00 au 28/08/2022
CNAC de la Villa Arson
Dessins et collages basés sur du texte, interventions spatiales, performances et publications, font partie des moyens et des supports utilisés par Carla Filipe (1973, Vila Nova da Barquinha, Portugal) pour élaborer un portrait de notre société qui est aussi une forme d’auto-portrait. Adoptant les méthodes de l’anthropologue, elle observe, collecte, interviewe et documente les souvenirs de narrations individuelles et collectives ancrées dans la culture visuelle d’un passé récent et d’actualité. Les voyages, les déplacements et le travail in situ (comme la construction et la plantation de jardins potagers) sont des procédés auxquels elle a recours lors de ses recherches tout autant que dans la création de ses œuvres.

S’inspirant d’événements autobiographiques au travers de l’expérience personnelle de son enfance dans une communauté de cheminots au Portugal, le processus très subjectif de ‘travail de terrain’ sert de loupe pour observer des modes de vie marginalisés par l’Histoire et les systèmes sociaux et politiques qui guident cette dernière. L’usage que fait l’artiste des objets trouvés, des éléments visuels qu’elle s’approprie, du langage en tant que matériau, ainsi que son esthétique lo-fi et punk associée à des panneaux de signalétique, du graffiti et des publicités politiques pré-numériques, permettent la constitution d’archives très riches. Son œuvre s’appuie sur la mémoire critique pour valoriser les récits qui ont été oubliés ou omis par les discours conventionnels, poursuivant un processus qui met en évidence les transformations politiques, économiques et sociales qui façonnent le présent dans ses différentes géographies et contextes d’intervention directe.

Dans son exposition à la Villa Arson, Carla Filipe poursuit un parcours créatif qui fait appel au contexte politique contemporain. L’artiste reprend notamment son travail sur l’iconographie d’affiches politiques, syndicalistes ou coopératives, transformant leur graphisme et leur design en 28 drapeaux – un pour chaque état membre de l’Union Européenne jusqu’en 2019. Les drapeaux représentent le poids des facteurs économiques dans leur relation avec l’UE, ainsi que des références historiques propres à chaque pays, pour illustrer la manière dont ils s’assemblent au sein de cette identité commune selon ce que le philosophe français Jacques Derrida appelait une ‘double mémoire’.

‘hóspede’ est un mot dont l’étymologie peut aussi désigner une personne qui occupe un endroit ou un espace donné en contrepartie d’une forme de paiement. Au sein du débat sur l’hospitalité qui agite le monde politique comme celui des pratiques artistiques contemporaines, la proposition de Carla Filipe fait de chaque état membre une entité dont l’équilibre demeure fragile (comme l’a récemment démontré le Brexit) et dont la relation avec l’UE est équivoque au vu de l’équilibre délicat entre des buts communs et des intérêts nationaux soumis à de perpétuels changements politiques.

L’iconographie singulière des œuvres de Carla Filipe n’offre pas de solutions. Elle révèle au contraire les tensions et les contradictions du présent. L’oubli des valeurs de bases associées à la solidarité internationale, phénomène que l’on peut observer dans les sociétés contemporaines (y compris dans les sociétés européennes), constitue la toile de fond de cette exposition/installation, recouvrant tout l’arc allant de l’hospitalité à l’hostilité.

Malheureusement, la fragilité de l’idée d’Europe a été mise en évidence par les événements actuels. Il s’agit de moments où les conflits territoriaux et idéologiques ébranlent les fondements de la soi-disant construction européenne et remettent en question la défense collective de valeurs considérées comme acquises.

Téléchargements
vue de la feuille de salle de Carla Filipe
Feuille de salle de l’exposition (Fr)


Leaflet of the show (En)


Communiqué de presse


Press Release

Commissaire : Marta Moreira de Almeida, directrice adjointe du musée Serralves
Assistant de l’artiste : Herlander Alves
Traduction portugais-anglais : Rui Cascais Parada : anglais-français : Claire Bernstein
Éditing portugais-anglais : Maria Burmester ; anglais et français : Barbara Ravera
Interview de Carla Filipe par Sofia Nunes
Programmation musicale dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022

Festival Lusosonic

Saison France-Portugal 2022
Décidée par le Président de la République française et le Premier ministre portugais, la Saison France-Portugal se tiendra simultanément dans les deux pays entre le 12 février et le 31 octobre 2022. Au-delà d’une programmation qui met en avant l’Europe de la Culture, la Saison France-Portugal 2022 souhaite également s’investir concrètement dans les thématiques qui nous rassemblent et que défendent nos deux pays dans l’Europe du XXIe siècle : la transition écologique et solidaire notamment à travers la thématique de l’Océan, l’égalité de genre, l’investissement de la jeunesse, le respect de la différence et les valeurs d’inclusion.

À travers plus de 200 événements, la Saison a pour ambition de mettre en lumière les multiples collaborations entre artistes, chercheurs, intellectuels, étudiants ou entrepreneurs, entre nos villes et nos régions, entre nos institutions culturelles, nos universités, nos écoles et nos associations : autant d’initiatives qui relient profondément et durablement nos territoires et contribuent à la construction européenne.

La Saison France Portugal est organisée par l’Institut français, avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du ministère de la Culture, du ministère de l’Économie et des Finances, du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du ministère de la Transition écologique, du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, du ministère de la Mer, de l’Ambassade de France au Portugal et du réseau des Alliances françaises du Portugal.

Commissaire générale pour la France : Victoire Di Rosa
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Baby visite : l’art des tout-petits

Exposition
Du 29/05/2022 au 28/08/2022
Espace de l’Art Concret
Baby visite : l’art des tout-petits

Sensorielle et participative, la "Baby visite : l’art des tout-petits" est avant tout l’occasion de s’accorder du temps en famille.

L’eac. invite les bébés à découvrir les oeuvres à travers l’éveil des sens : regarder, toucher, écouter, venez profiter d’un moment privilégié, tout en douceur.



Toutes les dates :

20 mars • Camille Graeser

24 avril • Camille Graeser

29 mai • Filiations 2

26 juin • Filiations 2

23 juillet •

29 juillet •

17 août •

28 août •

10 septembre •

23 octobre •

27 novembre •

17 décembre •
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LUCIA MARCUCCI. LES SECRETS DU LANGAGE

Exposition
Du 02/06/2022 au 28/08/2022
Le MAMAC – Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain
Pour sa première exposition personnelle en France « Lucia Marcucci. Les secrets du langage », la galerie contemporaine du MAMAC, joue la confrontation entre les œuvres des années 1960 – 1970, références aux enjeux sociaux-politiques de l’époque, et les dernières œuvres des années 2000 de l’artiste italienne, critiques de la publicité et de la culture dominante. L’abondance de mots, de messages et d’images flottantes invite le visiteur à s’immerger dans l’univers poétique de l’artiste.

Née à Florence en 1933, Lucia Marcucci est l’une des principales représentantes de la poésie visuelle en Italie et l’une des figures majeures du Gruppo 70 florentin qu’elle rejoint officiellement en 1965. Avec Eugenio Miccini, Lamberto Pignotti, Antonio Bueno, Luciano Ori et plus tard Ketty la Rocca, l’objectif était de revaloriser le langage dans une époque où les médias de masse se développent frénétiquement. Le mot devient ainsi un objet à part entière, ayant sa propre autonomie au milieu des nouveaux systèmes de communication. La relation entre « image » et « mot » devient leur terrain d’expérimentation linguistique favori, et le collage, leur moyen d’expression privilégié.
Construites à partir de coupures de magazines et de publicités assorties de messages souvent tirés du vocabulaire des bulles de bandes dessinées, les œuvres de Lucia Marcucci réinterprètent, avec provocation et ironie, les enjeux politiques et sociaux de son époque, mettant l’accent notamment sur la condition de la femme dans la société contemporaine et la marchandisation de son image.

Au début des années 1970, l’artiste, comme d’autres poètes visuels, expérimente l’utilisation de la toile émulsionnée (technique de report photographique), s’appropriant dans de nombreux cas des images de l’Histoire de l’art. Le noir et blanc et l’aplat qui en résultent lui permettent de rendre incisifs la juxtaposition ou parfois le soulignement du texte et de l’image. À partir de 1978, les œuvres laissent apparaître les traces de sa présence physique à travers l’écriture manuelle. Les slogans et les images se veulent plus autobiographiques ou anthropomorphiques.

Les travaux le plus récents (2000 – 2012), offrent une recherche hybride abordant la poésie, la musique, la performance et la communication de masse et rappellent avant tout l’extraordinaire puissance de l’image. Dans la série « Città Larga », les œuvres sont réalisées en manipulant un type de publicité de rue, répandu et omniprésent au début du millénaire : les bannières en tissu suspendues aux réverbères des zones urbaines. Ces publicités véhiculent souvent des images conçues selon une logique populaire qui ne s’éloignent jamais des clichés les plus ancrés. L’artiste les instrumentalise alors pour en changer le sens ou accentuer l’absurdité de la relation entre l’image et le texte.

Le travail de Lucia Marcucci a été mis en lumière au MAMAC dans le cadre des expositions collectives « She-Bam Pow Pop Wizz ! Les Amazones du POP », 2020-21 – commissariat Hélène Guenin et Géraldine Gourbe ; et « Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’art en Italie 1960-1975 », été 2022 – commissariat Valérie Da Costa.
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le futur derrière nous / l’art italien depuis les années 1990 : le contemporain face au passé

Exposition
Du 12/06/2022 au 28/08/2022
CNAC de la Villa Arson
Avec: Alterazioni Video, Francesco Arena, Massimo Bartolini, Rossella Biscotti, Paolo Cirio, Claire Fontaine, Céline Condorelli, Marie Cool Fabio Balducci, Danilo Correale, Irene Dionisio, Chiara Fumai, Stefano Graziani, Alice Guareschi, Adelita Husni-Bey, Francesco Jodice, Rä di Martino, Stefano Serretta, Stalker, Bert Theis, Luca Vitone
Commissariat : Marco Scotini
Curateur assistant : Arnold Braho

Avec la participation de Uliano Lucas, Alberto Grifi, Giuseppe Chiari et Mario Merz

Ouverture de l’exposition le samedi 11 juin 2022, de 14h à 20h, inauguration à 18h

Quarante ans après Identité italienne, l’importante exposition organisée par Germano Celant au Centre Pompidou à Paris, la Villa Arson se fait le théâtre temporaire – pour le public français et international– de la scène artistique italienne la plus récente : de la génération ayant émergé dans les années 1990 à la génération actuelle. Le caractère commun aux vingt artistes (ou groupes artistiques) exposés ne relève pas d’une appartenance culturelle, ni d’un effet de sédimentation, plus ou moins lente, d’un temps qui se serait développé dans la continuité : il relève plutôt d’une fracture temporelle, d’une rencontre manquée avec l’Histoire, une sorte de traumatisme social et culturel. Cette scène artistique se définit par le désarroi causé par le retrait officiel de la vague révolutionnaire et créative des années 1970 et par la nécessité de laisser émerger (quand il ne s’agit pas de récupérer) ce qui lui a été enlevé depuis les années 1980 par la réaction idéologique et néolibérale.

L’exposition, depuis son titre Le Futur derrière nous, fait explicitement référence à une image peu explorée de la scène artistique italienne contemporaine : une image marquée par un anachronisme, par un écart fondamental qui voit une grande anticipation émancipatrice comme celle exprimée par les luttes sociales des années 1970. Ainsi, le regard que cette exposition met en scène est double et renversé. La fracture temporelle devient l’espace d’un rendez-vous et d’une rencontre avec le passé : un passé qu’aucun des artistes de l’exposition n’a vécu personnellement mais dont ils entendent être les témoins. Réunir sous un même dénominateur ce que trois générations d’artistes ont produit n’est pas tâche facile au vu de la dispersion culturelle dont cette scène a souffert ces dernières années.

L’exposition s’ouvre, et ce n’est pas un hasard, sur une œuvre célèbre de Luca Vitone, Carta Atopica [carte atopique] datant de 1992, qui est une réponse à l’impossibilité constitutive et collective de s’orienter, en accord avec la situation historique et sociale de l’Italie. Sur cette carte, nous pouvons lire les urgences orographiques, les bassins hydrographiques, les irrégularités du terrain, les regroupements urbanisés et les implantations isolées. Ces signes témoignent bien de l’enregistrement de traces, mais de traces muettes, sans possibilité de décodage, de sorte que nous ne pouvons pas dire où nous nous trouvons réellement. Il ne serait pas exagéré d’affirmer que, dans Carta Atopica, l’état de dépaysement (historique et ontologique) qui caractérise non seulement la génération artistique des années 1990 mais aussi les générations suivantes, est révélé dans son intégralité.

La crise du sujet et de la toponymie, enregistrée à l’intérieur de l’exposition, laisse émerger la primauté du contexte qui, seulement dans l’image interdite de l’esprit perturbateur des années 1970, pourra trouver des modèles pluriels et disponibles pour lire et interpréter la contemporanéité. Une situation, donc, d’héritiers sans héritage direct. C’est ainsi que l’on trouve dans les salles d’exposition des thèmes et des repositionnements de figures clés de cette décennie qui ont inauguré de nouveaux modes de penser, de dire et d’être : de la réforme psychiatrique de Franco Basaglia (Stefano Graziani), à Carla Lonzi et sa théorie féministe (Claire Fontaine et Chiara Fumai), du militant anarchiste Giuseppe Pinelli (Francesco Arena) au groupe de libération sexuelle Fuori (Irene Dionisio), de Nanni Balestrini (Danilo Correale et Claire Fontaine) et du Gruppo ’63 (Luca Vitone) au cinéma radical d’Alberto Grifi (Alice Guareschi), au design politique d’Enzo Mari (Celine Condorelli) aux compositions du musicien conceptuel Giuseppe Chiari (Massimo Bartolini), des Autonomi [mouvement d’autonomie ouvrière] (Rossella Biscotti) aux fondateurs du Centro per la sperimentazione e la ricerca teatrale [centre d’expérimentation et de recherche théâtrale] de Pontedera (Rä di Martino). Une section au caractère plus archéologique et dont le titre est Divenire Ex [devenir ex] est mêlée à une autre, Esercizi di esodo [exercices d’exode], plus largement consacrée à des thèmes tels que le refus du travail (Danilo Correale), le passage au travail post-fordiste (Marie Cool Fabio Balducci), la contre-information (Stefano Serretta et Francesco Jodice), la pédagogie non-autoritaire (Adelita Husni-Bey) et bien d’autres encore. Ces deux sections sont suivies d’une autre partie de l’exposition intitulée Vogliamo ancora tutto [nous voulons encore tout] (Alterazioni Video, Bert Theis, Paolo Cirio et Stalker), où, si une récupération a lieu, c’est précisément celle des pratiques dans le domaine de l’urbanisme, de l’écologie et de l’activisme médiatique, parallèlement au mouvement altermondialiste.

L’ensemble de l’exposition, qui suit un développement thématique parallèle à l’émergence – depuis les années 1990 et à l’échelle internationale – de l’Italian Radical Thought, la pensée radicale italienne de Paolo Virno, Giorgio Agamben, Maurizio Lazzarato, Silvia Federici, Antonio Negri, Christian Marazzi et Franco Berardi Bifo, dans sa façon de s’établir, entre les années 1970 et le présent, et dans sa façon de se situer en France, offre l’opportunité de revenir sur les échanges fondamentaux entre les scènes culturelles italienne et française avec, entre autres, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Felix Guattari.

Privée d’un répertoire prédéfini d’actes potentiels, la génération des artistes présentés ici est destinée à rechercher de nouvelles coordonnées spatio-temporelles au travers de la production de cartes subjectives et conceptuelles, l’enregistrement d’événements collectifs, les déambulations urbaines, les modélisations spatiales et les revendications contre la nature genrée de l’espace construit. M.S.

Traduction italien-français : Catherine Macchi
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Power Flower

Exposition
Du 18/06/2022 10:00 au 03/09/2022
Le 109
Commissariat Marie Maertens & Cédric Teisseire

Avec les artistes Davide Balula, Erica Baum, Jean-Baptiste Bernadet, Andrea Blum, Robert Brambora, Julien Carreyn, Srijon Chowdhury, Morgan Courtois, Johan Creten, Julie Curtiss, Jay DeFeo, Mimosa Echard, Samuel Fasse, Grégory Forstner, Piero Gilardi, Camille Henrot, Ittah Yoda, Rachel de Joode, Bharti Kher, Kapwani Kiwanga, Natacha Lesueur, Michèle Magema, Tony Matelli, Ad Minoliti, Jean-Luc Moulène, Chalisée Naamani, Frédéric Nakache, Daniel Otero Torres, Autumn Ramsey, Julie Real, Caio Reisewitz, Antoine Renard, Loup Sarion, José Maria Sicilia, Moffat Takadiwa, Diana Thater, Solange Triger, Kees Visser, Agnès Vitani, Letha Wilson, Junko Yamasaki, Rina Banerjee.

Dès la Grèce antique, fresques ou frises de fleurs ont séduit les spectateurs et le motif s’est même imposé bien avant celui du paysage, accompagné de la notion du sublime au XVIIIe siècle. Dans l’histoire de l’art, la fleur a très tôt été porteuse de symboles et d’attributs de saints ou de divers jardins d’Eden, quand les tableaux hollandais lui assignaient autant un rôle de représentation de l’opulence, qu’un témoignage de la fragilité et la finitude de la vie.

Aujourd’hui encore, les plasticiens sont loin de la considérer tel un simple objet décoratif. Comme le montrent la quarantaine d’artistes de Power Flower, dont certains vont réaliser des oeuvres spécialement pour le 109, la fleur accompagne les sujets qui nourrissent aujourd’hui le champs de l’art contemporain, mais aussi les débats sociétaux ou environnementaux. Ainsi, la fleur s’affiche comme outil féministe ou politique, sa forme ayant une connotation sexuelle assumée. Admirée par ailleurs dans son contexte naturel ou urbain, la fleur interroge la modernité et l’avancée écologique, tout en étant une projection vers un monde prospectif ou futuriste.

De la racine au faîte, elle s’élève et crée le lien entre le passé et l’avenir, particulièrement si l’on songe à la transformation de son état de bourgeon à la fanaison. Dans l’art contemporain, elle est tout autant intellectuelle qu’elle réfère aux différents sens et ne dit-on pas que l’odorat demeure celui s’inscrivant le plus durablement dans la mémoire ? La fleur symbolise ainsi la métamorphose et l’évolution du vivant, affichant une forme de prise de pouvoir, bien qu’elle soit douce, subtile, inframince, parfois proche de l’invisible… mais toujours très enivrante.

Avec la précieuse collaboration des galeries Andréhn-Schiptjenko, Bendana-Pinel, Ciaccia Levi, Crèvecoeur, Chantal Crousel, Frank Elbaz, Christophe Gaillard, Hussenot, In Situ - fabienne leclerc, Irène Laub, Kamel Mennour, Mor Charpentier, Nathalie Obadia, Emmanuel Perrotin, Jerôme Poggi, Berthold Pott, Almine Rech, Michel Rein, Sans Titre, Semiose, White Cube.

VERNISSAGE Vendredi 17 juin à 18h
OUVERTURE du mercredi au samedi de 14h à 19h
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/ Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander /

Exposition
Du 11/05/2022 au 05/09/2022
Centre Georges Pompidou
Exposition temporaire

Galerie 1, niveau 6



Cette grande exposition pluridisciplinaire permet d’embrasser l’art et la culture dans l’Allemagne de la République de Weimar (1918-1933) qui a donné naissance au courant artistique de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Outre la peinture et la photographie, le projet réunit l’architecture, le design, le cinéma, le théâtre, la littérature et la musique.

Au centre de l’exposition, le grand œuvre d’August Sander, Hommes du 20e siècle, particulièrement influent dans l’histoire de la photographie, reflète les bouleversements et les distorsions de l’histoire et la société allemande.
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